GPV students show their poetic talents

Express Staff

Two students at Georges P. Vanier, Joelle Benoit and Danika Bouvier, have submitted their poems for publication.

La vie est belle

Par Danika Bouvier

Une journée j’écrivais
Quand j’ai vu un homme qui s’approchait
Il s’est arrêté et m’a regardé
Avec un regard un peu troublé
Puis il a observé les mots écrits
Et après un long silence, m’a dit :
“Mademoiselle, je voulais te faire remarquer
Ce ne sont que des mots sur un papier.”
Je lui ai lancé un regard
D’incrédulité et de stupeur
Mais avant de pouvoir lui faire comprendre
Il a disparu comme un insecte en novembre

Quelques jours plus tard
Je peignais presque jusqu’au soir
Quand j’ai revu l’homme de l’autre jour
Qui était de retour.
Il a observé le tableau en réfléchissant
Puis m’a dit d’un ton un peu accusant :
“Mademoiselle, ton art n’est pas génial
Car ce ne sont que des couleurs sur une toile”
Je l’ai regardé avec irritation
Prête à lui donner une explication
Quand il s’est tourné et s’est enfui
En me laissant seule dans la nuit

Plus tard dans le mois
Je jouais de mon hautbois
Quand j’ai vu du coin de l’oeil
L’homme qui était toujours pareil.
Il s’est rapproché, puis s’est arrêté
Pour m’observer et m’écouter.
Il a froncé les sourcils de confusion
Puis il m’a expliqué son opinion :
“Mademoiselle, je ne vois pas le dessein
Car ce ne sont que des notes et même peut-être moins”
J’ai été accablée d’une colère
Qui a eu un règne éphémère
Puis avant qu’il ait pu dire un autre mot
J’ai sorti le papier et ensuite le tableau

Je lui ai dit d’une voix affirmative
Et d’une façon explicative :
“Monsieur, je ne vous trouve pas idiot
Mais les mots sont plus que des mots”
Je lui ai expliqué leur importance
Et la raison de leur existence
Puis après ma longue explication
Il a enfin prêté attention
Puis soudain les mots sur le papier
Ont montré leur sens caché
Et se sont mis à lui raconter une histoire
Pleine de peines et de victoires
Et lorsqu’ils ont eu fini
L’homme m’a enfin souri

Il a commencé à se tourner
Mais je l’ai rapidement arrêté :
“Monsieur, vous ne comprenez pas la valeur
De la toile et de ses couleurs,
Car les couleurs
Ne sont pas juste des couleurs”
J’ai essayé de l’éclairer
Sur ce qu’il n’avait pas remarqué
Puis lorsque je suis redevenue silencieuse
Il a regardé le tableau de façon curieuse
Puis soudain les couleurs de la peinture
Se sont réarrangées pour révéler leur culture
Et j’ai encore vu l’homme sourire
Mais avec un nouveau désir

Cette fois, il n’a pas essayé de partir
Parce qu’il a su que j’avais plus à dire :
“Monsieur, maintenant vous savez plus
Mais vous ne savez pas encore tout
Parce que les notes
Sont bien plus que des notes”
Je lui ai dit d’écouter très attentivement
Puis j’ai relevé mon instrument
Et j’ai soufflé dans le hautbois
Pour la millième fois ce mois.
Puis soudain les notes
Qui sont plus que des notes
L’ont entouré, l’ont submergé
Puis finalement l’ont accablé.
Elles l’ont attaqué avec une émotion à la fois
Le malheur, le bonheur, la tristesse, puis la joie
Lorsqu’elles ont eu fini
Elles sont rapidement parties
En laissant l’homme libre de leur influence
Mais avec une nouvelle intelligence

J’ai baissé l’instrument
Et il m’a regardé avec étonnement :
“Mademoiselle, j’étais où toute ma vie
Pour avoir manqué toute cette magie?”
J’ai souri de contentement :
“Monsieur, ce n’est pas toujours évident
Mais la vie est très belle
Quand on apprécie l’art, peu importe lequel”
L’équilibre perdu

Par Joelle Benoit

Avant on était heureuses comme les jeunes amies devraient l’être.
On était ensemble, inséparables, soudées.
Même les jours pluvieux où on avait mal à la tête,
Nous sommes allées en voyage de manière spontanée.

Un jour, une autre est venue nous rejoindre.
Notre amitié s’est déséquilibrée.
Mon amie n’a pas aperçu ce bouleversement.
Je suis devenue la moins désirée.

C’est seulement moi, seule au monde,
Elle a oublié notre si belle amitié.
Mon coeur est si froid, on ne peut plus le faire fondre,
Elle était la seule à pouvoir le dégeler.

Notre amitié est à jamais altérée
C’est comme Judas qui a trahi Jésus.
Les meilleures amies pour l’éternité,
Elle l’a dit assez souvent et m’a convaincue.

Quand je pense aux voyages qu’on voulait faire,
Je sais que les plages exotiques, on y ira jamais.
Je me sens vide et je veux voir le monde se taire,
Pour que je puisse penser à mon amie en paix.

Maintenant je les vois rire en unisson
Et je me sens triste, ça me donne des frissons
Parce qu’après plusieurs années d’harmonie
Mon amitié la plus forte est bel et bien finie.

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